Baptiste Zapirain /// Lundi, 24 août 2015 .
Le jeune père de famille qui s’est cru condamné par un cancer rare pourra recevoir le médicament qui serait susceptible de prolonger sa vie, après une enquête du Journal ayant révélé sa disponibilité au Canada.
«Dans ma malchance, je suis né sous une bonne étoile», a lancé Sébastien Bourdon au Journal.
Le père de famille d’Ormstown, en Montérégie, a rencontré lundi un nouvel oncologue à Châteauguay, qui a accepté de lui prescrire un traitement de Yondelis.
«On m’a assuré que le jour où j’en aurai besoin, mon oncologue le demandera et que ça ira très vite», a-t-il expliqué.
Le site de Santé Canada indiquait jusqu’à récemment que le Yondelis n’était disponible au pays que pour soigner le cancer des ovaires. Mais après une vidéo de Sébastien Bourdon publiée sur Facebook, suivie d’une enquête du Journal, l’agence a indiqué jeudi que son site n’était pas à jour.
Le ministre Gaétan Barrette a même fait savoir que ce médicament serait disponible gratuitement.
M. Bourdon pourra donc recevoir du Yondelis pour combattre son liposarcome, un cancer rare des tissus mous.
En cas de problème
Toutefois, comme son état est stable, il ne recevra pas immédiatement ce traitement de chimiothérapie. Il faut dire que le Yondelis sert à freiner, voire stopper l’évolution des métastases.
«On ne freine pas ce qui ne bouge pas. J’ai des métastases partout, dans la colonne, le bassin, le fémur, mais pas dans les organes vitaux, et ça ne bouge pas», explique-t-il.
«Mais s’il y a un problème, j’ai une chance, j’ai une solution. J’ai reçu des témoignages de gens qui ont vécu pendant des années.»
En attendant, il se réjouit de pouvoir marcher ou faire du vélo avec sa femme et ses enfants, alors qu’il est malade depuis deux ans et demi.
«Je ne suis même pas censé être vivant. L’oncologue en chef de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont m’a dit qu’elle n’avait jamais vu ça, quelqu’un en état de fonctionner après deux ans et demi», raconte-t-il.
Son histoire a même fait le tour du monde. Des Français, des Suisses et des Belges lui auraient proposé de l’héberger chez eux s’il ne pouvait obtenir son médicament au Québec.
«Une compagnie française m’a même proposé de me payer le billet d’avion», s’étonne-t-il.
– Avec l’Agence QMI