07 'novembre 2016.
Enregistré le 10 octobre 2016, à Copenhague, Danemark.
L’ESMO 2016 aura été un congrès très riche dans le domaine des sarcomes, avec notamment l’utilisation de la chimiothérapie néo-adjuvante qui pourrait conduire un changement majeur des pratiques, et les bénéfices de la trabectédine.
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A TRABECTÉDINE FAIT MIEUX QUE DE MEILLEURS SOINS DE SUPPORTS
Jean-Yves Blay : Et justement cette année à l’ESMO 2016, il y avait une étude importante sur la trabectédine, en phase avancée cette fois-ci.
Olivier Mir : On a déjà plusieurs études dans la littérature sur l’utilisation de la trabectédine, plusieurs gros essais randomisés. Mais cette étude a ceci de particulier, qu’elle a été demandée par les autorités de santé en France, notamment pour appuyer le remboursement de la trabectédine dans l’indication sarcome, puisque le remboursement dans l’indication ovaire n’est pas remise en cause. Cette étude comparait trabectédine à plus / meilleurs soins de support, avec la possibilité pour les patients initialement randomisés vers les soins de support seuls d’accéder à la trabectédine dans un second temps. L’objectif principal était la survie sans progression et l’étude démontre ce qu’on ressentait déjà un petit peu au travers des autres études mais qui n’avait pas une démonstration limpide d’un point de vue méthodologique : la trabectédine fait mieux que les meilleurs soins de support en termes de survie sans progression. Naturellement, on n’a pas encore les données de survie globale puisque c’est une étude qui est relativement récente, mais on a maintenant la démonstration effective que la trabectédine fait mieux que les meilleurs soins de support, même si on avait déjà des démonstrations relativement convaincantes dans les études précédentes, vis-à-vis des comparateurs comme la dacarbazine ou d’autres traitements. Donc ça va permettre, si on suit la logique de la demande qui avait été faite par les autorités de régulation, d’avoir un remboursement en France qui permettra de faire accéder un maximum de patients atteints de sarcome des tissus mous à la trabectédine, encore une fois dans un contexte de deuxième ligne ou au-delà.
Jean-Yves Blay : Alors, l’étude portait sur tous les sarcomes, la différence est majeure sur les sarcomes L, rassemblés d’ailleurs de manière un peu arbitraire par la première lettre de leur nom. Il y a eu peu de sarcomes à translocation concernant l’étude japonaise qui avait montré une différence également importante. Alors doit-on considérer que la trabectédine est finalement réservée dans cette situation aux lipo-, léio- et sarcome à translocation?
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